Image: Les papillons du genre Erebia affichent une grande diversité génétique
Crédit photo: Camille Cornet
La représentation traditionnelle de l’ADN sous forme de double hélice linéaire est trompeuse. En réalité, cette longue chaîne moléculaire se replie plutôt en pelote occupant un espace en trois dimensions dans le noyau cellulaire. Dans la revue Trends in Genetics, des biologistes de l’Université de Neuchâtel (UniNE) détaillent une méthode d’analyse de la structure 3D de l’ADN qu’ils entendent appliquer sur les données génétiques des papillons du genre Erebia.
« Nous proposons ici une nouvelle manière de comprendre comment les espèces évoluent et se diversifient », s’enthousiasme Camille Cornet, doctorante au Laboratoire de génomique de la biodiversité dirigé par le professeur Kay Lucek. L’idée repose sur les avancées récentes en séquençage d’ADN qui permettent de voir comment la double hélice est organisée spatialement dans les cellules.
« L'ADN n'est pas simplement une longue chaîne, poursuit la chercheuse. Il est replié en une structure complexe qui influence de nombreux processus biologiques, y compris ceux qui jouent un rôle dans la séparation des espèces, un phénomène appelé ‘spéciation’. Par conséquent, des changements dans cette structure 3D peuvent faciliter la formation de nouvelles espèces. »
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Afin de mieux comprendre comment les espèces se diversifient, un laboratoire de biologie de l’UniNE se sert des papillons du genre Erebia dont il compte analyser l’ADN en 3D.
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