« Engagements » : un ouvrage collectif d’une dizaine d’ethnologues et chercheurs qui ont travaillé avec Ellen Hertz. Celle qui a intégré l’Institut d’ethnologie en 2001 prend sa retraite cette année.
Voici donc l’éloge de l’engagement dans la recherche et l’enseignement, à travers une dizaine de textes écrits par des acteurs des sciences sociales qui ont partagé leurs vies et leurs réflexions avec Ellen Hertz au fil de ces dernières décennies. On y retrouve notamment, parmi celles et ceux qui sont liés à l’Université de Neuchâtel, Marion Fresia, Marc-Olivier Gonseth, David Bozzini, Olivia Killias ou encore Ola Söderström.
Engagement polymorphe
Qu’est-ce que l’engagement en anthropologie ? Comment s’engage-t-on aujourd’hui ? Si Ellen Hertz s’est engagée par ses choix de recherche centrés sur l’analyse du pouvoir, sa trajectoire est aussi faite d’engagements a priori plus ordinaires – pédagogiques, diplomatiques, relationnels et amicaux, de mentoring et d’encadrement.
Des limites de l’exercice
S’inspirant de cette trajectoire, les onze contributions nous invitent à valoriser la diversité des manières de s’engager, tant dans des positions d’autorité et d’expertise, que dans des activités administratives peu visibles, voire ingrates. Un art qui repose sur l’indignation tout comme sur l’humour, la légèreté, le care et l’amitié, mais qui souvent suppose une disponibilité totale dont les coûts et les limites sont également abordés dans l’ouvrage.
Référence bibliographique
Bozzini David, Fresia Marion, Killias Olivia, Lavanchy Anne (et alii), Engagements. Penser la responsabilité de l’anthropologue avec Ellen Hertz, 2024, Neuchâtel, Editions Alphil
Qu’apprend-t-on du monde à travers un trou de serrure ? Voici Bribes et traces, l’éphémère au quotidien, le dernier ouvrage de l’ancien directeur de l’Institut d’ethnologie.
Un ensemble de spécialistes de Friedrich Dürrenmatt se penche sur l’œuvre de l’habitant du Pertuis-du-Sault à Neuchâtel, en se demandant comment on l’appréhende aujourd’hui.