Une thèse soutenue à l’Université de Neuchâtel se penche sur les aspects relationnels et traditionnels d’un sport peu voire pas connu, le twirling bâton, dérivé des majorettes. La sociologue Shia Manh Ly interroge le rôle de la vie associative comme un outil servant à développer une clé de lecture du monde. Ou comment le fait d’expérimenter une microsociété permet de devenir un membre de la société.
A propos de la discipline choisie pour mener son étude, la docteure Shia Manh Ly détaille : « Certains éléments centraux dans les clubs de twirling bâton présentaient une résonance pour moi, à savoir la traditionnalité du féminin, l’entraide et le partage. Ces différentes valeurs m’ont intéressée et m’ont donné envie de creuser le sujet d’un point de vue scientifique. Je suis issue de la migration et d’un milieu populaire. J’ai grandi en Suisse romande, mon papa est Vietnamien et ma maman, Chinoise. J’ai appris le cantonais, qui est la langue de ma maman ».
Au niveau méthodologique, la sociologue s’est inspirée d’autres disciplines, notamment de l’ethnographie, en réalisant durant plusieurs années de l’observation participante au sein de trois clubs de twirling bâton, ainsi que des entretiens individuels et collectifs.
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