No 194, janvier-février 2024

Actualité

Une mouche s’approprie deux gènes bactériens
        

Illustration

Image : Zezhong Yang et Zhaojiang Guo

Deux gènes de bactérie, acquis voici plusieurs dizaines de millions d’années, permettent à la mouche blanche d’optimiser le contrôle de son cycle d’azote. C’est le principal résultat d’une étude chinoise co-supervisée par Ted Turlings, professeur de biologie à l’Université de Neuchâtel. La découverte a été publiée dans la revue de premier plan Science Advances.

La mouche blanche Bemisia tabaci est un ravageur extrêmement néfaste pour l’agriculture dans le monde entier, transmettant des virus et provoquant des maladies fongiques, ce qui entraîne des milliards de dollars de pertes chaque année. Cette nouvelle recherche met en évidence le rôle de deux gènes d’origine bactérienne aidant l’insecte à capter et à recycler l'azote, un élément nutritif essentiel à son développement et à sa reproduction. Elle révèle un facteur supplémentaire du triste succès de ce ravageur de cultures. 

Deux gènes fonctionnant ensemble 

« Le transfert de gènes d'une bactérie à un insecte n'est pas exceptionnel, mais dans ce cas, il s'agit de deux gènes qui fonctionnent ensemble, relève Ted Turlings, directeur de Laboratoire d’écologie chimique FARCE et lauréat en 2023 du Prix Marcel Benoist. C'est tout à fait unique. » 

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