Des botanistes de l’Université de Neuchâtel ont contribué à préciser les liens de parenté entre des fougères endémiques d’Afrique du Sud du genre Rhizoglossum et d’autres espèces de cet ordre. Leur travail a fait l’objet d’une publication dans la prestigieuse revue Frontiers in Plant Science.
Tout a commencé dans les années 1990 en Alaska, quand le botaniste et co-auteur de l’étude Jason Grant, aujourd’hui professeur au Laboratoire de génétique évolutive, a découvert une nouvelle espèce nommée Botrychium alaskense. Or les genres de fougères Botrychium et Ophioglossum sont très répandus dans des régions tempérées comme la Suisse, et sont eux-mêmes apparentés à des genres bien plus rares comme Rhizoglossum.
Fossiles vivants
Les premières fougères remontent à la fin du Dévonien, une période comprise entre 419 et 359 millions d’années avant notre ère. Mais c’est au Crétacé (de -145 à -66 millions d’années), à l’époque des tricératops et autres tyrannosaures que les genres de fougères actuels se sont diversifiés. Certains groupes ont vu leur nombre d'espèces augmenter au fil du temps, mais beaucoup ont conservé une morphologie simple, ce qui nous amène à les considérer comme des fossiles vivants.
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