Les clichés de David Perriard révèlent des détails architecturaux des sites de l’UniNE. Une forme d’hommage de cet ancien étudiant aux murs qu’il a fréquentés.
«Ma liberté d'artiste, c'est de pouvoir jouer avec ce monde. » David Perriard fait sienne cette citation de l’écrivain (et dessinateur) Friedrich Dürrenmatt pour expliquer sa démarche quelque peu décalée. Le photographe capte la géométrie et les lignes de fuite des éléments qui échappent à l’œil du quotidien. Mais pourquoi le noir et blanc ? C'est un parti pris esthétique, pour son côté «brut, intemporel et allant à l'essentiel, la couleur ne distrayant pas l'observateur», précise le photographe.
Et le choix de diriger l’objectif vers les bâtiments de l’université ? «J'ai un rapport fort avec l'UniNE, puisque j'y ai fait mes études, répond David Perriard. Je trouve qu'il y a une belle diversité architecturale, liant l'ancien au moderne. J'aime particulièrement Unimail, que je photographie assez régulièrement. J'affectionne aussi la pierre jaune d'Hauterive de certains autres bâtiments qui donne un aspect quelque peu méditerranéen à Neuchâtel. C’est cette architecture variée et de qualité que j’ai voulu mettre en avant dans cette série de photos.»
Quand nous lui avons demandé sa préférence parmi tous les clichés pris, David Perriard a sélectionné cette porte d’entrée à Unimail. «J'apprécie beaucoup la pierre utilisée pour ce bâtiment, mélangée avec du verre et du métal, commente-t-il. Le reflet de l'autre bâtiment est aussi intéressant. Par ailleurs, il s'agit d'un cadrage "frontal", souvent utilisé en photographie d'architecture pour mettre en valeur l'objet photographié. Ce type de cadrage demande beaucoup de précision.»
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