Directeur du Laténium et professeur titulaire à l’Université de Neuchâtel, Marc-Antoine Kaeser nous invite à (re)découvrir ce site neuchâtelois qui a marqué à jamais l’archéologie contemporaine. Un livre et une exposition sont dédiés aux objets précieux du musée qui nous plongent aux origines de l’archéologie celtique.
Le nom de La Tène, juste à côté de Neuchâtel, est mondialement connu, puisqu’il a donné son nom au second âge du Fer européen (env. 450-50 av. J.-C.). Suscitant de nombreux conflits d’interprétation, le site a également inspiré le néologisme archaïsant Laténium pour désigner le musée cantonal d’archéologie implanté à deux kilomètres de là.
Dans son nouveau livre, Marc-Antoine Kaeser résume l’histoire des explorations et propose une nouvelle interprétation du site archéologique: un monument commémoratif d’une bataille, implanté dans un cadre topographique très particulier, probablement chargé de significations symboliques.
La Tène est le gisement de référence de la civilisation celtique, attestée sur la majeure partie de l’Europe. Mais ce site invite aussi à la rêverie. Des hauts-fonds et des eaux peu profondes, des rives fluctuantes et indociles souvent baignées de brumes, où le lac s’écoule dans les méandres d’une rivière au cours changeant…
Ce lieu singulier a émerveillé les Celtes, puis les archéologues et les artistes, tout comme les touristes et les amateurs de baignades. Or, depuis plus de vingt-deux siècles, ces eaux indécises ont remué bien des mystères. Deux ponts en chêne enjambant un ancien bras de la Thielle, des ossements humains et animaux, des quantités affolantes d’armes, des parures, des outils…
Comment parler, aujourd’hui, de ce site mondialement célèbre, découvert en 1857, dont l’interprétation a alimenté des débats incessants, et qui suscite encore la perplexité de la communauté scientifique ? Dévoilant pour la première fois la quasi-totalité des trouvailles abritées dans les dépôts du Laténium ainsi qu’une abondante sélection de documents historiques, l’exposition propose une évocation onirique de l’histoire de ce lieu de mémoire.
Le projet accompagne le réaménagement muséographique de l’espace des «Celtes de La Tène» dans l’exposition permanente.
