«Les professions médicales, l’enfance et le droit», c’est le titre de la leçon inaugurale qu’a présentée Sabrina Burgat mercredi 19 octobre. Spécialiste du droit des familles, la professeure est également l’une des quatre codirectrices de l’Institut de droit de la santé de l’UniNE.
Dans les souvenirs d’enfance de Sabrina Burgat, il y a Le Petit Prince de Saint-Exupéry, qu’elle lisait en français, la langue de son environnement neuchâtelois, et en espagnol, la langue de sa mère. «On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux», disait le renard. Sabrina Burgat a été imprégnée de la leçon, elle qui dès son enfance se rêvait avocate pour pouvoir «défendre la veuve et l’orpheline», dit-elle. Ou, de manière plus générale, «les personnes les plus vulnérables».
Aujourd’hui, elle est professeure à l’Université de Neuchâtel et avocate. «Ce que j’aime dans le droit, c’est la perspective de faire bouger les lignes», explique-t-elle. On ne s’étonne donc pas vraiment que l’enfant, vu sous l’angle du droit, figure parmi ses recherches, lui qui pendant longtemps, justement, n’avait pratiquement pas de droits. Mais les temps ont changé; grâce à celles et ceux qui font bouger les lignes, le droit a évolué.
Dans le cadre de sa leçon inaugurale, Sabrina Burgat observe quels sont les droits et les obligations des personnes entourant un enfant en danger. A travers une analyse systématique du droit, mais aussi à travers une perspective pluridisciplinaire intégrant les milieux de la santé, pour pouvoir se focaliser sur la question essentielle: comment apprécie-t-on réellement l’intérêt de l’enfant?
En savoir plus :