«Médias et journalistes face aux défis du numérique», c’est le titre de la leçon inaugurale qu’a donnée Nathalie Pignard-Cheynel, professeure de journalisme numérique et directrice de l’Académie des médias et du journalisme, le mercredi 20 octobre. Entretien.

Si on lui parle musique, elle évoque volontiers le 19e siècle et la musique romantique. Littérature? Là, cela sera plutôt le 20e siècle, Jean-Paul Sartre, mais aussi le Nouveau roman. Pourtant, c’est bien dans le 21e siècle que Nathalie Pignard-Cheynel est ancrée, ce siècle qui vit, pense, consomme, respire numérique. Les médias comme le reste.

Et le 21e siècle a déjà, en la matière, un long parcours derrière lui. La professeure doit parfois le rappeler à ses étudiantes et à ses étudiants: les médias numériques sont nés bien avant les réseaux sociaux. Mais ces derniers ont tellement bouleversé la donne qu’on l’oublie parfois. Dans ce contexte, les médias doivent se réinventer au quotidien, défendant souvent un modèle payant face à des plateformes construites sur une apparence de gratuité.

Au même titre qu’ils doivent se réinventer pour correspondre à un public qui doute, qui se méfie, et pour lequel il s’agit de développer davantage d’espaces de discussion, d’échanges, plutôt que de rester dans une verticalité de plus en plus mal perçue. «Le numérique est imbriqué dans notre quotidien», constate Nathalie Pignard-Cheynel, avant de souligner qu’il faut donc apprendre à avoir un regard critique à son propos. En tant que directrice de l’Académie des médias et du journalisme, il est certain que sa responsabilité est importante face à ce que seront les journalistes de demain, et donc les médias, en Suisse romande…

Réalisation du podcast : Bernard Léchot et Lena Vulliamy (UniNE)