No 184, octobre 2022

Actualité

Archéologie dans la presse : archives et actualités

Illustration archéologie

Raphaëlle Javet, ancienne étudiante en archéologie à l’Université de Neuchâtel, a publié un ouvrage dédié à l’archéologie dans la presse. Son analyse aborde la manière dont la population du XXe siècle a perçu l’archéologie ainsi que son évolution dans les cantons de Suisse romande. Le livre évoque également les enjeux sensibles liés à la communication dans ce domaine.

«L’archéologie romande dans la presse (1930-2000) », c’est le titre de l’ouvrage écrit par l’archéologue Raphaëlle Javet. Publié au printemps 2022 chez Infolio Editions, il traite de la perception que la population avait de l’archéologie régionale au XXe siècle. Comme le cite la chercheuse dans son écrit, « malgré un intérêt populaire à priori important, les archéologues ont le sentiment que leur activité et ses objectifs sont souvent mal compris du public».

Bien que son écrit ait été actualisé avec des références contemporaines, la grande majorité se base sur son mémoire de master, mené à l’Université de Neuchâtel. Mue par un fort intérêt pour l’actualité locale et les archives de presse, Raphaëlle Javet avait pour intention de confronter les clichés liés à son domaine de prédilection. Un accent particulier est mis sur l’archéologie préventive, qui a pour but d’intégrer l’archéologie aux projets d’aménagement du territoire et de construction.

L’objectif de son ouvrage est «d’identifier certains enjeux sensibles dans la communication de l’archéologie, en particulier ceux liés aux mutations de l’archéologie dite préventive et à la professionnalisation de la gestion du patrimoine archéologique». Au travers des archives du journal 24 Heures notamment, Raphaëlle Javet montre comment l’archéologie et les archéologues ont été présentés dans le quotidien de la population du XXe siècle. En la qualifiant en 1966 de «chasse méthodique au trésor», la Feuille d’Avis de Lausanne résume toute l’ambiguïté de l’archéologie. Par cette formule, elle évoque le cliché de la chasse au trésor et de l’aventure, tout en précisant que cette discipline est une science avec des méthodes bien formalisées.

Enfin, Raphaëlle Javet aspire à mettre en avant l’incompréhension persistante concernant l’archéologie préventive. Elle aborde cette méconnaissance de la manière suivante : «Si tous les éléments qui la composent sont sous-jacents et identifiables, ce tournant ne fut pendant longtemps jamais évoqué ni expliqué en tant que tel dans la presse. On explique ainsi les réactions d’incompréhension de la population, elles-mêmes souvent relatées dans les médias. Le public n’a pas été sensibilisé, du moins au travers de la presse, à la transformation radicale de la discipline».

Bio express
Raphaëlle Javet est titulaire d’un master en archéologie pré- et protohistorique de l’Université de Neuchâtel. Elle est désormais archéologue, responsable de secteur à InSitu Archéologie SA à Sion. La grande partie de son activité se développe sur le terrain, notamment dans l’archéologie préventive ainsi qu’à travers des recherches sur l’habitat néolithique qui constituent son projet de thèse de doctorat.

Référence bibliographique
Raphaëlle Javet, L’archéologie romande dans la presse (1930-2000), Infolio, 285 p., 2022 


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