L’écrivain Metin Arditi était la tête d’affiche de la première table ronde d’un projet interfacultaire d’étudiant-e-s visant à montrer les liens unissant droit et littérature. Le 28 septembre, il devisait des apports des morales de La Fontaine au monde juridique en compagnie des professeurs Olivier Hari, de la Faculté de droit, et Loris Petris, directeur de l’Institut de langue et civilisation françaises (ILCF) et doyen de la FLSH (Faculté des lettres et sciences humaines).
Plume de justice est une initiative proposée par Camille Loutsch, étudiante de Master en Faculté de droit et son homologue Michaël Althaus, président de la Société Belles-Lettres. «Notre but principal, explique Camille Loutsch, est de montrer les liens qui unissent le droit et la littérature, de faire voir la perméabilité de ces deux mondes, comment les questions de société et les enjeux littéraires sont étroitement imbriqués et se nourrissent les uns des autres autour d’une réflexion qui mette en valeur la richesse de l’échange académique. C’est ainsi que nous espérons créer le dialogue et l’échange entre la Faculté de droit et la FLSH.»
Une fois par semestre
Ainsi dès cette rentrée 2023-2024, une fois par semestre, une table ronde ouverte au public est proposée autour d’un ou une invité-e, qui par son parcours, son métier ou son œuvre, rapproche les deux sciences. A ses côtés prennent place deux professeurs de notre Université – l’un de la Faculté de droit et l’autre de la FLSH. Le tout est modéré par un ou une membre de l’équipe organisatrice.
«A notre grand bonheur, s’enthousiasme Camille Loutsch, l’écrivain Metin Arditi a tout de suite accepté notre invitation pour inaugurer le premier événement du 28 septembre». Ayant écrit deux essais sur La Fontaine, ainsi que plusieurs romans prônant le dialogue, et ayant lui-même été ambassadeur UNESCO, le célèbre auteur a sans nul doute fait partager son expérience et suscité des échanges enrichissants, la rencontre n’ayant pas encore eu lieu à l’heure où nous rédigeons ces lignes.
Ce débat autour de l’invité n’est pas seulement destiné à la communauté universitaire, poursuit la co-initiatrice de
Plume de justice. «Ce sont des événements publics que nous avons tout particulièrement à cœur d’ouvrir aux lycéen-ne-s, raison pour laquelle nous avons conçu à leur intention un petit dossier pédagogique présentant l’invité-e d’honneur et son œuvre. Nous y expliquons les points juridiques essentiels et un aperçu des aspects de littérature française qui seront approfondis lors des tables rondes.» À la fin de la table ronde, les lycéen-ne-s comme l’ensemble du public, sont invité-e-s à poser leurs questions.