Chercheur postdoctoral à l’UniNE, Thibaud Martinetti a publié Les Muses de l’entomologie. Dans cet ouvrage, reflet de sa thèse de doctorat en littérature française, il rend hommage aux « poétiques scientifiques de l’insecte » du 18e au 20e siècle.
L’auteur ne se contente pas de mettre en relation trois œuvres majeures du XIXe siècle : L’Insecte (1858) de Jules Michelet, les Souvenirs entomologiques (1879-1907) de Jean-Henri Fabre et La Vie des abeilles (1901) de Maurice Maeterlinck. Il aborde leur production comme l’expression d’une littérature entomologique plus vaste, saisie en tant que genre, c’est-à-dire comme un complexe d’œuvres unies par des relations à la fois analogiques et généalogiques.
De Réaumur à Maeterlinck, les entomologistes et les vulgarisateurs s’unissent par leur volonté d’exprimer l’étonnement exceptionnel qu’ils ont vécu face à l’insecte. Chacun à leur manière, ils s’essayent à signifier sa sublimité, sa capacité à dérouter le langage et l’entendement, mais aussi à motiver la production de savoirs entomologiques dont les poétiques troublent les frontières conceptuelles établies par l’homme pour se distinguer des animaux.
Référence bibliographique
Thibaud Martinetti, Les Muses de l’entomologie. Poétiques et merveilleux de l’insecte de Réaumur à Maeterlinck, Editions Honoré Champion, 728 pages, 2023.
www.honorechampion.com