A partir de la rentrée d’automne 2023, les nouvelles étudiantes et nouveaux étudiants inscrit-e-s pour le Bachelor en lettres et sciences humaines pourront choisir un nouveau pilier dans le cadre de leur cursus : la science politique. Ce pilier s’organise en cinq modules, de l’introduction en science politique aux méthodes quantitatives et qualitatives des sciences sociales, en passant par un séminaire de sociologie politique.
Lorsqu’un-e étudiant-e se lance dans un Bachelor en lettres et sciences humaines, il ou elle dispose de plusieurs modèles de configuration pour composer son programme d’études. En résumé, il ou elle peut sélectionner soit deux piliers, soit trois. Le choix se fait parmi une vingtaine de disciplines disponibles, des langues aux sciences sociales. Une nouvelle discipline va s’ajouter dès septembre à cette liste : la science politique.
Pour offrir cette nouvelle option, la FLSH s’appuie sur l’expérience et la notoriété des enseignements et de la recherche produites notamment dans le cadre du SFM, le Forum suisse pour l’étude des migrations et de la population, basé à Neuchâtel.
La science politique étudie les phénomènes politiques dans toute leur diversité. Elle s'intéresse aux institutions (régime politique, système électoral, Etat), aux processus politiques (partis, engagement politique, mouvements sociaux, opinion publique, etc.) et aux politiques publiques (migrations, environnement, politique sociale, etc.). Au-delà de ces trois dimensions politiques, communément appelées polity, politics et policy, la discipline analyse aussi la politisation des rapports sociaux (professionnels, de genre, liés à la racialisation, au défi écologique, aux phénomènes migratoires et de mobilité) et les idées politiques (notamment autour de la gouvernance [non-]démocratique, du libéralisme et de l’égalitarisme).
Parmi les sciences humaines et sociales, la science politique se distingue par son intérêt pour le pouvoir. Le pouvoir s’enracine dans le droit, se pense dans la philosophie, se répartit inégalement dans la société, et évolue au gré du temps et à travers l'espace. L’étude politologique se nourrit donc d'un savoir interdisciplinaire, principalement emprunté à la sociologie, à l'histoire, à la philosophie, à la géographie, au droit et à l'économie. Ses méthodes d’analyse se fondent sur celles utilisées en sciences sociales.
Le programme de ce pilier secondaire à 60 ECTS a pour double objectif d’affirmer la singularité de la science politique, tout en reconnaissant ses liens étroits avec les autres sciences humaines et sociales. Les étudiant-e-s devront compléter des modules obligatoires composés d’enseignements introductifs en science politique, politique publique, politique comparée, économie politique, sociologie politique et méthodes, qui seront suivis durant les deux premières années d’études. Le reste du programme sera constitué de cours et séminaires de spécialisations optionnels suivis en deuxième et troisième années, figurant dans un large choix d’enseignements proposés par la FLSH et d’autres facultés (droit, sciences économiques), ainsi qu’en mobilité.
Cette formation s’adresse surtout aux personnes intéressées par différentes activités du secteur de la fonction publique, des ONG et organisations internationales, des relations publiques et politiques (partis politiques), de la communication, des médias, etc. Elle permet l’acquisition de compétences théoriques, analytiques et critiques propres à la grande diversité de professions liées au domaine de la politique.
Les enseignements et l’encadrement seront notamment délivrés par Anita Manatschal, professeure de la chaire Politiques des migrations, Jean-Thomas Arrighi et Didier Ruedin, maîtres d’enseignement et de recherche au NCCR - on the move, et Yves Sintomer, chargé d’enseignement en science politique. En outre, le programme comprend des enseignements dispensés par d’autres professeur-e-s des différents instituts de la FLSH (sociologie, histoire, géographie, philosophie et communication), ainsi que de la Faculté de droit et de la Faculté des sciences économiques.
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