C’est le titre de la leçon inaugurale qu’a proposée Mathieu Avanzi, professeur de dialectologie et d'étude du français régional, mercredi 15 mars. La dialectologie, un truc de linguiste noyé dans ses bibliothèques ? Avec Mathieu Avanzi, pas vraiment…
Désormais, on sait très précisément où l’on dit pain au chocolat ou chocolatine, crayon à papier, crayon de papier ou crayon de bois… Grâce à qui ? Grâce à Mathieu Avanzi, et ses cartes qui font le tour du web et des médias, en Suisse comme en France.
Créateur de l’application «Français de nos régions», qui permet à chacune et chacun d’entre nous de participer à son travail, Mathieu Avanzi aime justement l’idée des sciences participatives, de cette science citoyenne où le chercheur n’est pas enfermé dans sa tour d’ivoire, mais travaille en collaboration avec le monde. L’occasion pour lui de démontrer également que la dialectologie n’est pas une science isolée, mais une science «intéressante à étudier que l’on fasse de l’histoire, de la géographie, de la sociologie ou évidemment de la linguistique».
Enfant, à Chambéry, Mathieu Avanzi se rêvait journaliste. Et aujourd’hui encore, il constate que s’il devait se reconvertir, il se tournerait vers le journalisme. Ce qui ne nous étonne pas, car d’une certaine façon, c’est bien une approche journalistique de la dialectologie, additionnée aux outils scientifiques, qui rend sa démarche aussi populaire et médiatique.
La dialectologie galloromane, au cœur de la leçon inaugurale de Mathieu Avanzi, ne fait pas vous enfermer dans un vieux grimoire poussiéreux, mais voyager aux quatre coins de la Suisse romande et de la France, à la découverte des langues françaises que l’on y utilise, avec la diversité de leurs influences, de leurs couleurs. Et cela au présent, à l’heure où le web et les réseaux sociaux, on l’oublie parfois, sont aussi un lieu de partage des connaissances.
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