Référence bibliographique
Histoire linguistique de la Suisse romande, Andres Kristol, 2023, éditions Alphil, ISBN
978-2-88930-455-4, 984 pages.
www.alphil.com
Des Gaulois aux Romains, et des Romains aux Romands : voici une histoire linguistique qui se veut accessible à un large public, malgré sa rigueur scientifique. Elle est signée Andres Kristol, professeur honoraire d’histoire de la langue française et de dialectologie galloromane de l’Université de Neuchâtel.
« 2020. Nous sommes confinés et vulnérables, écrit l’auteur en préambule. Dans mon bureau, une montagne de manuscrits et de cours jamais rangés attend que je m’en occupe. La matière d’un livre encore jamais écrit est là. Je m’y mets. »
Et au bout du compte, un beau résultat : près de mille pages en trois volumes aboutissant à la toute première synthèse de l’histoire linguistique des différentes régions qui constituent aujourd’hui la Suisse romande. L’auteur retrace la lente formation des frontières linguistiques en Suisse occidentale et l’introduction du français dans notre espace à partir du Moyen Âge, tout d’abord comme langue écrite des élites, et bien plus tard comme langue commune de toute la population.
Il présente de nombreux documents généralement peu connus si ce n’est que par quelques spécialistes, qui permettent de découvrir les multiples personnalités qui ont contribué à forger notre histoire linguistique. Les témoignages qu’ils nous ont laissés, telle une mosaïque, contribuent à éclairer les différents aspects de l’histoire linguistique de la Suisse romande.
L’auteur
Andres Kristol est d’origine zurichoise. Il est marié, père de deux enfants adultes et grand-père de quatre petits. Après des études à Zurich, Pise et Toulouse et une thèse en linguistique comparée des langues romanes, il a d’abord été professeur de français dans un gymnase zurichois. Parallèlement, il a préparé une thèse d’habilitation en sociolinguistique et est devenu privat-docent à l’Université de Zurich et professeur invité d’histoire de la langue française à l’Université de Bâle.
Après sa nomination à l’Université de Neuchâtel, il y est devenu directeur du Centre de dialectologie et d’étude du français régional, poste qu’il a occupé jusqu’à son départ à la retraite en 2014.