Dès l’automne 2023, un nouveau pilier viendra enrichir le Master en lettres et sciences humaines de l’Université de Neuchâtel. Intitulé « Patrimoine régional et humanités numériques », il offre une combinaison originale d’enseignements et d’outils informatiques dont l’utilisation devient indispensable dans les sciences humaines contemporaines.
C’est à Mathieu Avanzi, professeur de dialectologie et d’étude du français régional, que l’on doit cette initiative, avec un programme riche et varié en perspective. « Il s’agit de combiner des connaissances existantes propres à cette université et d’en faire un enseignement original, explique Mathieu Avanzi. Prenons le patrimoine immatériel : il englobe tout ce qui touche aux traditions, anciennes et modernes, héritées de nos ancêtres et transmises à nos descendants, et que l’on étudie à travers des documents, qu’il s’agisse de textes, d’enregistrements sonores, d’images, etc. S’agissant des humanités numériques, toute recherche impliquant de la collecte de données, de la consultation d’archives ou de la numérisation de manuscrits, fait appel à des connaissances en codage ou à la maîtrise d’outils informatiques plus ou moins élaborés (comme les intelligences artificielles). »
Le plan d’étude comporte un socle de base de 15 crédits comprenant des cours sur la production, la gestion et traitement de données numériques, les sciences participatives, la visualisation de données et sur l’introduction à l’encodage de documents textuels. Il est complété par une spécialisation parmi quatre domaines à choix. Celle-ci correspondra au domaine dans lequel le mémoire final du master sera réalisé : dialectologie et étude du français régional, patrimoine matériel et immatériel, linguistique médiévale ou archéologie. Des possibilités de mobilité sont envisageables avec d’autres universités suisses, dont celles de Zurich, Berne, Fribourg, Lausanne et Genève.
La palette des perspectives professionnelles est donc large. Elle va de la cartographie des parlers régionaux du présent et du passé jusqu’au data journalisme, en passant par les archives ou l’analyse de données. « Nous serons ainsi à même de former des gens en phase avec les exigences techniques de l’évolution des sciences humaines », conclut le professeur.
L’inscription au Master en lettres et sciences humaines de l’UniNE est ouverte aux titulaires d’un bachelor en lettres et sciences humaines d’une université suisse, ou d’un titre jugé équivalent. Avec une exigence particulière pour les candidat-e-s choisissant un master à 60 ECTS avec l’orientation archéologie : il faut avoir validé des crédits en archéologie durant le bachelor.
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Pilier patrimoine régional et humanités numériques