On le sait peu, mais la constante de la gravité, le fameux « g » de l’accélération terrestre des cours de physique qu’on enseigne à l’école secondaire, n’est pas tout à fait une constante. Suivant la composition du sous-sol, elle subit des variations très infimes, de l’ordre de quelques milliardièmes d’unité, mais qui sont détectables à l’aide d’un gravimètre.
C’est précisément cette propriété, particulièrement indiquée pour les régions montagneuses, qu’explorent Landon Halloran et ses collègues dans le but de développer à la fois la méthodologie et la compréhension des ressources aquifères grâce à la gravimétrie. En mesurant « g » en fonction du temps, les scientifiques en déduisent les variations de la hauteur d’eau présente sous le gravimètre, et évaluent ainsi la dynamique des eaux souterraines en fonction du temps.
Soutenu par le Fonds national suisse (FNS), le projet RADMOGG a débuté ce printemps et durera jusqu’à fin mars 2026. Les tests se déploient sur deux sites : l’un est le Röthenbach, dans l'Emmental bernois, l’autre est le Tsalet dans le Vallon de Réchy, en Valais.
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