Klara Skogmyr Marian, docteure en linguistique de l’Université de Neuchâtel, et Vincent Grandjean, docteur en philosophie de l’Université de Genève ont été distingués le vendredi 9 décembre. Le Prix Nexans 2022 a été remis par Alain Percassi, directeur des ressources humaines de Nexans Suisse SA Cortaillod, en présence du recteur de l’UniNE Kilian Stoffel et de la vice-doyenne de la Faculté des lettres et sciences humaines et membre du jury, Elena Smirnova.
Née et scolarisée en Suède, Klara Skogmyr Marian a fait ses études à Stockholm et en Illinois, avant de venir s’installer en Suisse en 2016. C’est à l’Université de Neuchâtel qu’elle effectuera son doctorat en linguistique ainsi que sa thèse, réalisée sous la direction de Simona Pekarek Doehler, directrice du Centre de linguistique appliquée de l’Université de Neuchâtel (UniNE). Dans le cadre de ce travail et grâce à une bourse de mobilité, elle a également réalisé un séjour de recherche au Danemark.
Parmi ses dernières recherches en date, nous pouvons citer le rôle des ressources linguistiques dans le développement des capacités interactionnelles, telles que les expressions polylexicales et d’autres structures grammaticales fréquemment utilisées à l’oral, mais dont l’usage est différent de l’écrit. Il en résulte la nécessité de développer des ressources pédagogiques basées sur les interactions sociales et authentiques, plutôt que de se fier à la langue écrite comme modèle. Klara Skogmyr Marian occupe actuellement un poste de postdoctorante au Centre de linguistique appliquée à l’Institut des sciences du langage. Depuis 2018, elle co-dirige la revue scientifique TRANEL (Travaux neuchâtelois de linguistique), revue créée en 1980 afin de soutenir et de présenter la richesse des travaux scientifiques en sciences du langage issus de la communauté locale.
Docteur en philosophie, le Neuchâtelois Vincent Grandjean se passionne principalement pour le concept du temps. Après avoir réalisé un bachelor en philosophie et en histoire ainsi qu’un master en philosophie et en histoire comparée à l’Université de Neuchâtel, le chercheur a travaillé comme collaborateur scientifique entre 2016 et 2019 au sein de la même institution. En parallèle, il a effectué un deuxième master en philosophie contemporaine à l’École des Hautes Études en Sciences sociales (EHESS) en France. Son doctorat, obtenu à l’Université de Genève sous la direction de Fabrice Correia, professeur ordinaire de philosophie analytique qui exerça au préalable à l’Université de Neuchâtel entre 2012 et 2017, a porté sur la nature asymétrique du temps.
Vincent Grandjean est actuellement chercheur postdoctorant SNSF à l’Université d’Oxford sur un nouveau projet financé par une bourse Postdoc.Mobility du Fonds national suisse (FNS). Entamé dans sa thèse de doctorat, le projet consiste à élaborer un nouveau modèle de la structure temporelle du monde qui, d’une part, justifie nos croyances ordinaires et, d’autre part, prend racine dans des hypothèses physiques prometteuses.