Afin de parvenir à l’objectif de neutralité climatique en 2045, l’Université de Neuchâtel a adapté sa stratégie de durabilité. Un Plan climat a été élaboré avec le concours de la Commission du développement durable (commission UniD). On y trouve principalement deux axes stratégiques.

Premièrement, l’accent doit être mis, immédiatement et dans la foulée des décisions de ces dernières années, sur de nouvelles mesures permettant de réduire les émissions de CO₂. Outre la réduction des émissions, le Plan climat évalue deux autres moyens de viser la neutralité climatique : séquestration et compensation. L’UniNE tiendra compte du développement des techniques de séquestration à l’horizon 2045 et les intégrera dans ses efforts. En ce qui concerne la compensation, il s’agit d’une pratique contestée et l’UniNE y renonce pour le moment. Au besoin, la compensation pourrait être utilisée, ultérieurement et de manière transitoire, si les mesures de réduction et de séquestration ne vont pas aussi vite que ce qui est escompté.

Deuxièmement, six domaines d’actions prioritaires ont été définis. Tout d’abord les deux sources principales d’émission de CO₂ à l’UniNE : la mobilité (professionnelle, académique et pendulaire) et les bâtiments. Ces deux champs d’action feront chacun l’objet d’un plan dédié. Les quatre autres champs d’action sont :

• la réduction des autres sources d’émission de carbone que les bâtiments et les transports, par exemple la gestion des déchets;
• la création d’un fonds climat pour financer des mesures réduisant les impacts climatiques et environnementaux de l’UniNE, alimenté par les prélèvements sur les déplacements en avion et les recettes générées par les parkings;
• la prise en compte des questions climatiques et environnementales dans l’enseignement et la recherche;
• les mesures liées à la gouvernance, afin de permettre l’évaluation des mesures et l’information à la communauté universitaire grâce au monitorage des émissions.

Comme indiqué ci-dessus, deux types d’activité sont particulièrement émetteurs de CO₂ et feront l’objet de mesures ciblées qui compléteront les mesures mises en place ces dernières années. Ces mesures sont présentées dans un Plan transport et mobilité réalisé en parallèle au Plan climat, ainsi que dans un Plan bâtiments, qui est encore en cours d’élaboration.

Le Plan transport et mobilité va avoir un effet à court terme sur nos activités à l’UniNE. Le prélèvement sur le carbone généré par les déplacements aériens sera augmenté. Ce plan établit aussi une liste de destinations en Europe continentale, accessibles en train en moins de dix heures, pour lesquelles les déplacements ne seront plus remboursés s’ils sont réalisés en avion, sauf circonstance exceptionnelle. Cette règle entre tout de suite en vigueur, dans le sens où elle vaut pour les vols effectués en 2023 qui auront été réservés à partir du 1er décembre 2022.

S’agissant de la mobilité pendulaire, les conditions d’accès à l’abonnement mensuel de parking seront revues et les tarifs augmentés à 45 francs par mois. Une tarification à l’heure sera aussi introduite pour les personnes qui n’ont pas d’abonnement. Des mesures additionnelles sont en outre prévues pour promouvoir la mobilité douce et règlementer la gestion des véhicules de service. Le détail de ces mesures, notamment les changements dans la gestion des parkings qui sont prévus à partir de l’été 2023, peut être consulté dans le Plan transport et mobilité.

A côté des mesures qui doivent influer sur les émissions de carbone, l’UniNE veillera aussi à limiter ses autres impacts sur l’environnement, notamment sa consommation d’eau ou son usage d’autres ressources naturelles.

Pour l’Université de Neuchâtel, il s’agit de changements marquants, qui sont à la mesure du défi d’arriver à la neutralité climatique en 2045, et qui auront parfois un impact sur notre confort sans toutefois entraver la bonne marche de nos activités. Ces mesures devront être complétées par d’autres durant les vingt années à venir afin d’arriver à notre objectif.