CHINESE WOMEN : des portraits géants de femmes chinoises et suisses sont projetés en boucle à Valangin, mais aussi au Musée d’art et d’histoire et sur la tour de l’OFS. C’est le spectacle nocturne de la photographe et vidéaste Catherine Gfeller conçu avec le concours de candidat-e-s au Master en études muséales de l’UniNE.

La culture reprend. Et ça fait du bien! Des étudiant-e-s du Master en études muséales peuvent vous le confirmer. La semaine dernière, Camille, Léa, Sarah et Alexandre étaient au Château de Valangin, aux côtés de l’artiste d'origine neuchâteloise Catherine Gfeller pour effectuer les derniers tests en vue du magnifique projet «CHINESE WOMEN» qui s’est déroulé entre le 24 et le 28 mars.

Catherine Gfeller a conçu ce projet inédit pour Neuchâtel, après avoir réalisé des expositions dans plusieurs mégalopoles de Chine sur le thème de la femme chinoise, dans le cadre de la célébration des 70 ans des relations bilatérales entre la Suisse et la Chine. Les quatre étudiant-e-s ont accompagné chaque soir l’artiste avec un dispositif d’accueil et de médiation spécial – dans le respect des règles sanitaires, bien sûr.

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Quatre témoignages sur la démarche

Les quatre jeunes gens ont participé à ce projet sous la conduite la professeure Régine Bonnefoit et de la Dre Melissa Rérat, en collaboration avec Catherine Gfeller. Voici en deux mots leurs témoignages par rapport à la démarche.

LEA, 24 ans, a fabriqué avec les autres étudiant-e-s des lampions chinois pour le stand de médiation: «Nous avons rencontré Catherine Gfeller le premier semestre, lors d’un cours où elle nous expliquait son travail de vidéaste. Quand nous lui avons présenté notre projet de médiation, elle s’est montrée ravie. De pouvoir être là, à ses côtés, de mettre enfin en pratique ce que j’ai appris pendant mes études, ça fait du bien.»

CAMILLE, 21 ans, fait son stage au Château et Musée de Valangin tout en collaborant à «CHINESE WOMEN»: «Je termine mon stage cette semaine, avec le projet de Catherine Gfeller. Autant dire en grande pompe. Après être restée des mois confinée à la maison, ça fait du bien de se sentir utile, que ce soit au château, où l'on a refait toute la scénographie, ou sur ce projet, avec notre stand de médiation. On s’implique à fond. De voir du monde aussi, ça fait plaisir.»

SARAH, 24 ans, était comme les autres vêtue de rouge pour accueillir les visiteuses et visiteurs au stand de médiation: «Je suis émue. C’est un grand moment pour nous. J’ai fait un bachelor en histoire de l’art à l’UNIL. En choisissant ce master, je voulais faire quelque chose de concret : proposer des projets, mettre la main à la pâte, créer, exposer, rencontrer des artistes et voir ce que ça donne. Nous avons enfin pu faire tout cela avec Catherine Gfeller. Ce projet me donne aussi l’occasion de rencontrer les autres étudiant-e-s du master, que je ne vois habituellement qu’en ligne.»

ALEXANDRE, 22 ans, parle couramment mandarin. Il a participé aux choix des textes et des symboles du stand de médiation. «Je suis Français mais j'ai des parents d'origine chinoise. Etrangement, jusqu’ici, je ne m’étais jamais vraiment intéressé à la culture chinoise. Je suis fasciné par le regard que l’artiste d'origine suisse pose sur la Chine, sur les questions liées à l’art et la censure. Et puis, je suis le seul homme du groupe. Participer à un projet qui touche la question des femmes en Chine est donc doublement intéressant.»