Référence bibliographique :
Nolwenn Bühler, When Reproduction meets Ageing: The Science and Medicine of the Fertility Decline, Emerald Publishing Limited, 2021 books.emeraldinsight.com
Anthropologue spécialisée dans les études genre, Nolwenn Bühler aborde dans une approche interdisciplinaire la fertilité féminine, en regard notamment de l’âge toujours plus avancé de mettre au monde un premier enfant.
Depuis les années 1970, des discours alarmants sur la baisse de la fécondité placent l'âge de la reproduction des femmes et le déclin de la fertilité au centre de l'attention publique et médicale. Dans le domaine de la biomédecine, les technologies d'extension de la fertilité, telles que le don d'ovules et leur congélation, suscitent des espoirs et ouvrent la porte à un nouveau marché.
En abordant des questions de longue date sur l'articulation du biologique et du social dans la fabrication des corps et des identités, l’anthropologue Nolwenn Bühler s'interroge sur l’augmentation de l’âge de procréer, un "fait de vie" considéré comme acquis au cœur de la biomédecine reproductive.
Mais au fond, de quoi est faite biologiquement parlant cette fameuse "horloge biologique" qui limiterait l’âge de la procréation naturelle ? Comment pouvons-nous rendre compte de sa réalité incarnée dans une perspective féministe ? En ouvrant cette boîte noire, ce livre trace une voie entre essentialisme et constructivisme dans le but de rendre compte de sa matérialité, tout en éclairant ses implications politiques. Cette étude explore ce qui se passe lorsque la reproduction rencontre le vieillissement. Profondément transdisciplinaire, elle remet en question ce qui est figé dans la biologie du déclin de la fertilité et ajoute de la complexité aux débats sur la biomédicalisation en rapport avec l’augmentation de l’âge de procréer.
L’autrice
Nolwenn Bühler est une anthropologue spécialisée dans l'étude sociale des sciences, de la biomédecine et de la santé, ainsi que dans les études de genre. Elle travaille actuellement comme chargée d’enseignement en études de genre à l'Université de Neuchâtel. Elle travaille également à l'Interface sciences-société de l'Université de Lausanne où elle mène des recherches sur la santé personnalisée et l'engagement public dans la médecine et la science.