UniNEws No 58
Sahel, carrefour des mondes
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Bonus multimédias :
Le nouvel UniNEws est arrivé avec pour thème cette gigantesque région que l’on nomme le Sahel, un espace touché par la sécheresse et les conflits, mais d’une richesse exceptionnelle. Ce numéro sort en marge de la 4e édition du Printemps culturel neuchâtelois (PCN) consacrée à ce vaste territoire. A voir jusqu’au 21 juin.
La quatrième édition du Printemps culturel neuchâtelois nous emmène à la découverte des peuples du Sahel qui font preuve de résilience et de créativité. Active dans la zone sahélienne au travers de différents projets scientifiques, l’Université de Neuchâtel participe à la manifestation par le biais entre autres de conférences, d’une exposition au Musée d’ethnographie de Neuchâtel (MEN), ainsi que d’un café scientifique qui a eu lieu le 24 mars.
Parler du Sahel revient aujourd’hui à évoquer la misère, les conflits et les migrations forcées dont les médias se font l’écho. Mais le Sahel reste riche et complexe, rappelle Bernard Knodel, conservateur adjoint du Musée d’ethnographie de Neuchâtel (MEN) qui consacre une exposition à cette région que beaucoup peinent à situer. Et pour cause : cette vaste bande allant de l’Atlantique à la mer Rouge désigne avant tout un espace de transition géo-climatique entre le désert du Sahara et les savanes arborées du Sud. Pourtant, dans les faits, il y a bien des pays : le Sénégal, la Mauritanie, le Burkina Faso, la Gambie, la Guinée-Bissau, le Mali, le Cameroun, le Niger, le Tchad et le Soudan ; aux- quels on ajoute parfois le Nigéria (frange nord) et l’Érythrée. Soit 135 millions d’âmes qui pourraient bien tripler d’ici 2050.
Dans ces territoires également en butte aux changements climatiques, la question de la migration est inéluctable. Vous découvrirez dans cet UniNEws, avec l’exemple du Sénégal, comment la migration, quand elle est choisie de manière collective, devient un levier de développement pour les populations locales.
Des populations qui se démènent pour s’approvisionner en eau, avec l’aide d’ingénieur-e-s africain-e-s qui se sont formé-e-s au Centre d’hydrogéologie et de géothermie (CHYN). Ou pour diversifier leurs ressources en développant, comme c’est le cas au Burkina Faso, une filière de production de miel tout en protégeant les arbres mellifères. Parallèlement à cet effort collectif pour survivre, les populations sahéliennes se réapproprient leur terre et leur histoire. Au Mali, grâce à un projet de recherche neuchâtelois, le mont Hombori a été désigné haut lieu de la biodiversité au Sahel ouvrant des perspectives nouvelles de développement.
Au Soudan, les découvertes de la Mission archéologique sur le site de Kerma, menée depuis près de cinquante ans par la Suisse, sont devenues un symbole pour un continent en mal de repères. Les fouilles ont permis de montrer comment avait émergé le Royaume de Kerma qui est, selon l’archéologue Matthieu Honegger à la tête de la mission, «non seulement un carrefour entre deux mondes - l’Afrique noire et les traditions méditerranéennes - mais aussi un des sites phares de l’Afrique montrant que, même si elle était dépourvue d’écriture, la civilisation nubienne affichait un dynamisme et une originalité remarquables tant sur le plan culturel qu’économique».
L'UniNEws 58 est disponible en format papier sur les présentoirs des bâtiments de l'UniNE, pour celles et ceux qui peuvent s'y rendre. Et si vous préférez le recevoir dans votre boîte aux lettres, écrivez à bureau.presse@unine.ch, en précisant si vous voulez juste ce numéro ou si vous souhaitez vous abonner à cette brochure qui paraît quatre fois par an. Dans tous les cas, c'est gratuit !
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