«La littérature comme pensée à l’œuvre», c’est le titre de la leçon inaugurale que donnera Christophe Imperiali, professeur ordinaire de littérature française à l’UniNE, spécialiste du 19e siècle, le 30 septembre à l’UniNE. Pour la première fois, nous vous proposons un entretien de notre série «Professeur-e-s sous la loupe» sous forme de podcast !
Il y a quelques mois, nous avions suivi les étudiantes et les étudiants de Christophe Imperiali… au bord du lac. Cela dans le cadre d’un séminaire qui portait sur l'imaginaire de la ville dans la littérature, notamment à travers la rêverie rousseauiste et la flânerie baudelairienne. Nous trouvions-nous alors justement dans un travail visant à concrétiser cette «pensée à l’œuvre»?
Pour le professeur, c’était effectivement une façon de montrer que la littérature n’est pas «que des mots extérieurs à nous, posés noir sur blanc, mais qu’il s’agit aussi d’une expérience de vie que l’on peut s’approprier».
Passionné par les mots, par la musique, il l’est aussi, depuis toujours, par l’idée de l’enseignement. «Pour moi, il est très important de pouvoir communiquer aux étudiants que la littérature n’est pas extérieure et coupée de nous, qu’elle n’est pas un savoir aride qu’on assimile pour un examen, mais que c’est quelque chose qui doit transformer notre rapport au monde, qui doit configurer notre regard, nous enrichir intérieurement de sorte qu'on vive différemment.» «Une recherche, pour moi, n’a pas de sens si elle est un objet froid et extérieur à nous. Il faut qu’on se transforme dans cette interaction avec les textes. Pour la recherche comme pour l’enseignement, c’est cette dynamique-là qui me paraît centrale.»