«Réseaux et réseautage», c’est le titre de la leçon inaugurale que Claudia Jonczyk Sédès, professeure ordinaire en management stratégique, a présentée le 14 octobre à l’UniNE. Le réseautage, une qualité indissociable du management, ou un drôle de mot qui rime avec copinage? Réponses dans cette interview de Claudia Jonczyk Sédès, à écouter sur notre player ou en podcast.

Les réseaux de relations – professionnelles ou non – ont toujours existé. Mais il y a quelques années maintenant que le mot «réseautage» est devenu omniprésent. Une vision proactive du développement de nos relations, qui, en impliquant réflexion, stratégie et communication, est assez représentative de l’époque que nous vivons. A tel point que le réseautage s’analyse et s’enseigne.

«Enseigner le réseautage, observe Claudia Jonczyk Sédès, c’est d’un côté une simple mise en évidence. D’un autre côté, si pour certaines étudiantes et certains étudiants c’est un mode de fonctionnement déjà intégré, complètement clair et intuitif, pour d’autres, il y a une prise de conscience que le réseautage fait aussi partie des tâches d’un manager. C’est pour elles et eux une sorte de révélation. Et je pense qu’il est bien qu’ils aient cette révélation assez tôt!»

La professeure Jonczyk Sédès a beaucoup étudié la manière dont les professionnels des services de conseil en stratégie, d'audit et des cabinets d'avocats créent et développent leurs réseaux, comment les réseaux changent et pourquoi les femmes ne tirent pas les mêmes avantages des réseaux que les hommes.

Les activités de recherche qu'elle développe actuellement portent notamment sur la façon dont les réseaux et le réseautage influencent la commercialisation réussie de la science dans les start-up et les institutions de recherche. Et aussi sur le rôle que jouent les réseaux d'investisseurs institutionnels pour amener les start-up sur le marché boursier.

Claudia Jonczyk Sédès, originaire d’Aix-la-Chapelle, en Allemagne, a suivi ses études à Saint-Gall puis à Genève. Et sa trajectoire académique l’a fait passer par les Etats-Unis, Londres, Paris, avant de parvenir à Neuchâtel. De ses étapes académiques, elle a gardé… un réseau important, on n’en doute pas, mais aussi le souvenir fort de la diversité culturelle qu’elle a rencontrée dans le secteur académique, comme elle nous le dit dans cet entretien. Et puis, il faut savoir que dans son réseau artistique, et donc affectif, figurent notamment Thomas Mann côté littérature, mais aussi Bach, Vivaldi, Brel et Aznavour côté musique... de belles relations, non? A découvrir plus en détail dans notre audio.

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