Rédactrice au Bureau presse et promotion, Jennifer Keller poursuit son exploration des coulisses de l’UniNE en cette période de travail à distance. Les témoignages de celles et ceux qui assurent le fonctionnement de l’institution ont donné lieu à un feuilleton à suivre sur Instagram et Facebook: #laviealunineenentempsdecoronavirus.

24 avril
Bibliothèques: un service à distance qui cartonne

Allez, pour cette fin de semaine, on vous emmène du côté des bibliothèques. Elles ont beau être fermées, le personnel ne chôme pas. «Même si nous n’avons plus de contact avec les gens, le rythme de travail n’a pas changé», témoigne Florence Stamm, bibliothécaire à la Faculté de droit, qui jongle désormais entre la réception et la classification des nouveaux livres et les envois de différents documents.

Comme il n’est plus possible de consulter les livres sur place, un service à distance a été mis sur pied par les quinze bibliothèques de l’UniNE. Réservé à la seule communauté universitaire, ce dernier est très prisé, facultés des lettres (33% des demandes) et de droit (34%) en tête.

«Sur demande, nous envoyons par e-mail ou par voie postale les ouvrages ou extraits de livres choisis qui se trouvent dans nos locaux, explique Laurent Gobat, chef du Service information scientifique et bibliothèques. Entre le 25 mars et le 20 avril, nous avons scanné près de 350 documents (articles de périodiques, chapitres de livre, décrets, etc.), ce qui représente une augmentation de 90% par rapport à avant. Pour la même période, près de 270 ouvrages ont été envoyés gratuitement par la poste, ce qui équivaut à une augmentation de 100%.»

«Dans l’ensemble, le service à distance est gérable, ajoute Laurent Gobat. Les utilisatrices et utilisateurs jouent bien le jeu: elles et ils s’en tiennent au strict nécessaire, comme nous l’avons demandé, et font preuve de patience. Il y a aussi beaucoup de reconnaissance de leur part, c’est qui est vraiment agréable.»

Vous avez besoin d’un document ou d’un livre ?
C’est par ici: https://www.unine.ch/bibliotheque

28 avril
Le SUN s'invite à la maison

Vous avez pu le voir sur les réseaux sociaux de l’UniNE! Depuis quelques semaines, l’offre s’est étoffée du côté des cours de sport en ligne: zumba, yoga, CAF, antara… «Il est primordial de rester actif pendant cette période de semi-confinement pour maintenir un bon équilibre physique et mental», rappelle Bertrand Robert, directeur du Service des sports universitaires (SUN).

Pourtant, il se souvient: «La première semaine, quand nous avons dû annuler nos cours, nos camps et stages sportifs ainsi que les championnats suisses universitaires de hockey sur glace, nous avons pensé que c’était terminé.» Petit à petit, l’idée des cours en ligne a fait son chemin. Sur les 110 activités sportives proposées, 13 sont actuellement données en visioconférence. «Cela représente 10% de notre offre habituelle. Nous le faisons quand c’est possible. Dans certains cas, comme pour les sports d’équipe ou d’extérieur, ce n’est malheureusement pas adapté.»

Pour les monitrices et moniteurs de sport, c’est mieux que rien. «Mais il manque tout l’aspect relationnel, l’esprit de groupe, la partie sociale», déplore un peu Yves L’Eplattenier. «C’est compliqué aussi car nous pouvons difficilement corriger les personnes lors des exercices», ajoute son collègue Raphaël Germann.

Compliqué peut-être, mais ça fonctionne. De plus en plus de personnes rejoignent les cours en ligne. «Nous avons appelé cette nouvelle offre le SUN à la maison», précise Bertrand Robert. Des vidéos d’entraînements sont également postées régulièrement sur la chaîne Youtube du SUN. Pour le quotidien, le directeur du SUN rappelle que la marche et la course à pied - toujours autorisées à condition de respecter les distances de sécurité - restent nos meilleures alliées pour garder la forme… et le moral.

Cela vous vous intéresse ?
C’est par ici que ça se passe: www10.unine.ch/sun/le-sun-a-la-maison 

4 mai
La recherche en stand-by: confinée en Afrique du Sud

Cette semaine, on vous emmène du côté de la recherche, qui a aussi été impactée par la pandémie. Depuis le 16 mars, les laboratoires sont bel et bien fermés et une grande majorité des projets sont en stand-by.

C’est le cas de celui de Vanessa Duthé, doctorante en biologie. Partie en début d’année en Afrique du Sud afin de récolter des données pour son projet «Black Rhino Conservation Ecology», qui vise à assurer la survie et la conservation des rhinocéros noirs en voie d’extinction, elle s’y trouve toujours. «Les vols ont été annulés au moment où j’allais rentrer en Suisse. Mais j’ai de la chance: en attendant que l’espace aérien s’ouvre à nouveau, j’habite chez ma maman, qui vit dans le pays.»

Si Vanessa prend son mal en patience, elle s’inquiète pour la deuxième phase de son projet, prévue en juillet. «En août 2019, nous avons, avec une équipe de la HEIG-VD qui participe au projet, installé et testé des antennes dans toute la réserve d’Ithala, au KwaZulu-Natal, explique-t-elle. En juillet, il était prévu de poser des traqueurs, à savoir des dispositifs GPS, sur les rhinocéros pour pouvoir les suivre et étudier leur mode de vie. Je ne sais pas si nous pourrons le faire.» Une incertitude qui pèse d’autant plus que la jeune femme finance son projet en partie par crowdfunding.

En savoir plus sur le projet de Vanessa: www.blackrhinoconservation.com

8 mai
La recherche en stand-by – et en Suisse ?

On continue avec la recherche cette fin de semaine. Si depuis le 16 mars, une grande majorité des projets sont en stand-by, certains se poursuivent, avec quelques adaptations à la clé.

C’est le cas pour Mark Szenteczki. Doctorant en biologie, il aurait dû partir ce printemps en France, en Allemagne et en Angleterre pour aller récolter des échantillons d’une vingtaine d’espèces d’Arum. «J’étudie comment les plantes modifient leur parfum pour attirer le plus efficacement leurs pollinisateurs, explique-t-il. Dans ce but, j’avais prévu de partir à l’étranger. Mes voyages ont été annulés à cause de la pandémie.»

Ses recherches n’ont pas été annulées pour autant. Mark continue à aller collecter des échantillons sur le terrain, au niveau local, avec les limitations imposées par la distance sociale: «Il y a toujours du travail qui peut être adapté en fonction de l’évolution de la situation : nouvelles questions à se poser, méthodes à valider et colonies d'insectes à maintenir.» S’il reste positif, Mark a hâte de pouvoir retourner au laboratoire, pour analyser ses échantillons, et de revoir ses collègues en "vrai".

En savoir plus: www.unine.ch/lef/en/home/Collaborators/Szenteczki_Mark.html 

11 mai
Le Centre de langues et tandem: tout en ligne !

Tandem, cours de langues… vous êtes nombreuses et nombreux - plus de 100 - à avoir continué à parfaire vos compétences linguistiques pendant cette période de semi-confinement. «Sur la quinzaine de cours d’allemand et d’anglais que nous proposons, aucun n’a été annulé», confirme Sara Cotelli, directrice du Centre de langues.

Par contre, les cours ont dû être réorganisés. «Impossible d’enseigner pendant une heure et demie par visioconférence à 15 personnes. Nous avons partagé les classes en petits groupes et fractionné les leçons, explique-t-elle. Concrètement, nous avons multiplié certains cours par deux, voire trois, en réduisant leur durée et en privilégiant pour certains sujets l’apprentissage en autonomie (exercices à la maison). Cela a nécessité un grand investissement de la part des enseignantes, mais tout le monde a joué le jeu avec enthousiasme.»

Côté tandem, sur les 37 paires formées ce semestre de printemps, les échanges se sont également poursuivis en ligne. «Ce nouveau format semble leur convenir, même si certain-e-s préfèreraient se voir en direct.» Quid des tandems d’été ? «Ils n’auront malheureusement pas lieu cette année, les Cours d’été ayant été annulés.»

Mais pas de souci, dès la rentrée, il sera possible de se réinscrire au programme via la toute nouvelle E-Plateforme tandem lancée en septembre par le Forum du bilinguisme pour les hautes écoles de la Région capitale suisse (incluant les cantons de BE, FR, NE, VS et SO). Nous vous en dirons plus lors de sa mise en ligne.