Il est apprenti à l’UniNE depuis 2019 et, en octobre dernier, à Oberglatt (ZH), il décrochait en tant que boxeur le titre de champion de Suisse junior dans la catégorie des moins de 64 kilos. Cela à l’occasion de son tout premier tournoi officiel! Son nom: Sandro Tenorio.
Sandro, 17 ans, s’est mis à la boxe il y a deux ans à la «Fight Move academy» de Neuchâtel. Mais cela ne fait qu’une année qu’il la pratique «sérieusement» avec son coach. Comment celui-ci a-t-il réagi à son titre? «Il a insisté sur le fait que je n’en étais qu’au début, et qu’il ne fallait pas que je prenne la grosse tête. Il est content de moi, mais de bons boxeurs, il en a vu plein. Les vraiment bons, c’est ceux qui sont réguliers. J’ai prouvé que je pouvais le faire, maintenant il faut continuer», répond Sandro, conscient des réalités.
Précision de taille: pour les deux combats du tournoi, qui étaient donc ses premiers «vrais» combats, l’un de ses adversaires en avait 24 à son actif, l’autre 34 additionnés d’un certain palmarès. «Ce n’était pas des clowns», constate Sandro!
Le jeune boxeur a fait son école obligatoire au Mail, et maintenant, en voisin, il suit un apprentissage d’agent d’exploitation à l’UniNE, à la Fac des sciences. «Cela touche un peu à tout, l’entretien, la menuiserie, c’est très diversifié. Je me lève tôt le matin, mais cela me permet d’aller aux entraînements en fin d’après-midi. C’est aussi important pour moi de ne pas tout baser sur le sport, et d’avoir une formation», explique-t-il. Evidemment, actuellement, les trainings avec des sparring-partners ne peuvent pas avoir lieu. Ce qui n’empêche pas de s’entraîner: «C’est après cette période qu’on verra qui a continué à travailler ou non», constate Sandro.
A l’UniNE, son responsable, le régisseur Pajazit Ajrizaj est très satisfait des qualités de son apprenti. Peut-être simplement faudra-t-il que Pajazit change de surnom, passant de Rambo à Rocky?
Dans quatre ou cinq ans, à quoi en sera Sandro Tenorio? «On vise les Jeux olympiques, clairement. C’est le but de tout sportif. Aller aux JO et… les gagner!» Rendez-vous à Paris en 2024!