Professeure titulaire de latin à l’Université de Neuchâtel, Laure Chappuis Sandoz vient d’être nommée à la direction de l’Université du troisième âge (U3a). Connue en Suisse romande pour sa plume aussi précise que délicate - elle a écrit trois romans à la prose intimiste -, la Chaux-de-Fonnière d’adoption remplacera le professeur Philippe Terrier le 1er août 2018 à la tête de l’institution.
Elle dit avoir une véritable passion pour tout ce qui touche à la transmission du savoir ainsi qu’un intérêt sincère pour le troisième âge. Des qualités qui font d’elle l’ambassadrice idéale pour l’U3a. Comme un écho à sa nouvelle fonction, son dernier roman, S’en remettre au vent (Éd. d’autre part, 2015), parle d’ailleurs d’une vieille dame dont le quotidien morose va connaître un vent de renouveau grâce à une rencontre. Une coïncidence, assure la nouvelle directrice. «Mais j’aime l’idée de retraite studieuse. C’est grâce à leur perpétuel apprentissage que les personnes âgées conservent leurs facultés cognitives et, surtout, restent en phase avec le monde actuel.»
Née à Lausanne en 1971, Laure Chappuis Sandoz a développé très jeune son goût pour la culture antique. C’est tout naturellement qu’elle va étudier le latin à l’Université de Lausanne. Sa licence en poche, elle obtient un doctorat ès lettres en 2001 à l’Université de Neuchâtel, où depuis lors elle enseigne la langue et la littérature latines, avec une passion restée intacte, tout en travaillant sur des projets de recherche. De son parcours jalonné de prix, cette spécialiste de la poésie latine n’en citera qu’un: celui du Credit Suisse Award for Best Teaching, reçu en 2006, qui récompense l’excellence de son enseignement. Depuis bientôt vingt ans, elle vit à La Chaux-de-Fonds avec son mari, l’écrivain Thomas Sandoz, et leurs deux fils.
Depuis la création de l’U3a en 1977, Laure Chappuis Sandoz est la deuxième femme à être nommée à sa direction. Elle remplace Philippe Terrier, professeur honoraire et ancien directeur de l’Institut de langue et civilisation françaises (ILCF), qui est parvenu au terme de son contrat après six années d’investissement.