Banville a pratiqué la réécriture de manière constante dans son œuvre poétique: avec les Odes funambulesques, qui recueillent des parodies de Hugo parues dans la presse satirique, mais aussi avec des poèmes composés "à la manière de", destinés à réhabiliter d’anciennes formes comme le dizain et la ballade. La fantaisie et le journal jouent un rôle primordial dans son écriture parodique, laquelle entretient par ailleurs d’intimes liens avec les arts visuels (caricature, parodie d’art) ou avec la musique (reprise de chansons et d’airs connus).
L’étude de la parodie chez Banville, si elle renseigne sur la manière dont le poète se situe par rapport à l’héritage romantique, montre aussi l’influence qu’il exerce sur la nouvelle génération, symboliste notamment, jusqu’à devenir un auteur lui-même imité et parodié.
Le livre est issu d’une thèse de doctorat, soutenue en 2014 et dirigée par le Professeur Daniel Sangsue, dans le cadre du projet «Poésie et parodie dans la seconde moitié du 19e siècle» soutenu par le Fonds national de la recherche scientifique.
Hernikat Schaller (Laura), Parodie et pastiche dans l’œuvre poétique de Théodore de Banville Classiques Garnier, Paris 2017, 510 pages 978-2-406-05995-0.