No 167, mai 2020

Communauté

Le Master en innovation « s’incarne » dans un colloque


colloque en ligne
L’innovation, une problématique essentiellement technologique? Non, de loin pas. C’est pour évoquer le rôle des sciences humaines et sociales dans l’innovation que s’est tenue en ligne, le 19 mai, une table ronde organisée par l’Académie suisse des sciences humaines et sociales (ASSH) et l’UniNE, à travers notamment le professeur Hugues Jeannerat. Entretien.

Ce colloque, qui a réuni environ 130 personnes en ligne, est né d’une étude réalisée à l’Université de Neuchâtel. Dans quel contexte ?

L’étude «L’apport des sciences humaines et sociales à l’innovation en Suisse» a été rédigée par une équipe UniNE et publiée fin février par le Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation, dans le cadre de son rapport 2020 sur l’innovation en Suisse. Il y avait eu un rapport de ce type en 2016, mais qui ne tenait aucun compte de l’apport des sciences humaines et sociales dans l’innovation. Raison pour laquelle nous avons été mandatés, en 2020, pour développer une étude pilote sur cette question.

Et c’est en la menant qu’on s’est rendu compte que rien n’existait en Suisse en la matière. Par rapport à l’innovation, traditionnellement, on parle beaucoup de l’ingénierie, de la biotechnologie, des sciences «MINT» (Mathématiques, Informatique, Nature, Technique) et on part du point de vue que ce sont ces sciences-là qui inventent, les sciences humaines et sociales étant juste des facilitatrices. Notre rapport est donc un document pionnier.

Quel élément saillant est apparu à l’occasion du colloque ?
C’est la prise de conscience nécessaire de ce rôle que peuvent jouer les sciences humaines et sociales face aux enjeux de société actuels. On a l’exemple immédiat du coronavirus, avec la manière de réinventer nos modes de vie, mais aussi la façon d’accompagner une transition numérique à valeur humaine. Il y aura aussi, plus largement, toutes les réflexions sur la sortie de la crise et la société qui en émergera.

Comment le Master en innovation de l’UniNE intègre-t-il cette participation des sciences humaines et sociales à l’innovation ?
En fait, le colloque d’hier était l’incarnation de ce qui se fait dans ce Master depuis sa création, il y a trois ans. L’étude que nous avons réalisée propose une manière d’identifier la contribution des sciences humaines et sociales autour de quatre fonctions principales: entreprendre, donner du sens, encadrer et co-innover, c’est-à-dire faire de l’innovation collective. Avec les orientations du Master en innovation – management, sciences sociales, droit – on balaie et on approfondit justement ces quatre fonctions. Ce colloque, pour moi, renforce la pertinence de la démarche qui est la nôtre dans le cadre du Master en innovation.


L’apport des sciences humaines et sociales à l’innovation
Créer le changement ! Des chercheurs et des expert-e-s de l’innovation mettent en lumière les aspects essentiels d’une nouvelle compréhension de l’innovation provenant des sciences humaines et sociales (39 minutes).


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